Romans 

 

Voici une sélection de romans pour découvrir d'autres lieux, d'autres cultures...

Bien sûr si vous en connaissez d'autres ... n'hésitez pas !

 

 

Les esprits du désert. Renaud Joubert. Le Serpent à plume, 2004 (Motifs)
Une tribu nomade, contrainte à se dérouter, atteint un village de pêcheurs. Entre le désert et la mer, ce sont deux mondes qui s'affrontent avec, au cœur de ce bouleversement, la belle Isla et une perle mystérieuse. La jeune femme, en découvrant la mer, voudra se détourner de l'existence âpre et rude du désert, au risque de rompre avec son passé. Dans un lyrisme échevelé, Renaud Joubert emmène ses personnages sur les routes de la passion, là où les hommes sont fiers, où l'amour est immense et où vibrent les esprits du destin. 
    
Smara. Carnets de route d'un fou du désert. Vieuchange Michel ; préf. Claudel Paul . PHEBUS, 2004 (Libretto)
Journal de voyage de Michel Vieuchange lors de sa traversée du Sahara mauritanien.
  
Eloge du désert. Richemont Blanche de, Noël Alain. Presses de la Renaissance, 2004
Dans cet ouvrage aussi sensuel que spirituel, désert et pensée se mêlent dans une danse vivante et trépidante, que des références à de grandes figures du désert tels Théodore Monod, Saint-Exupéry, Charles de Foucauld, Lawrence d'Arabie, Isabelle Eberhardt... viennent éclairer.

L'auteur est comédienne et étudiante en philosophie de l'art, elle est passionnée de voyages.

  
Le train des sables. Jamal Mahjoub. Actes Sud, 2004 (Babel)
A la fin du XIXe siècle, les Anglais - à la tête d'une véritable armée composée de Soudanais, de Turcs et d'Egyptiens, de voyous, d'anciens prisonniers et de militaires européens - partent à l'assaut du désert et du monde islamique. Leur grand projet : une voie ferrée traversant le Soudan et l'Egypte. Face à eux une seule résistance : celle du Madhi et de ses fidèles. Roman d'aventures, chronique historique, épopée guerrière et tableau de moeurs, Le Train des sables retrace l'histoire de ce visionnaire mystique et courageux dont l'itinéraire symbolise l'émergence puis la fin d'un rêve. 
    
Le murmure des sables. France Huser. Seuil, 2004
Une tempête de sable se lève. Un homme est assassiné. C'est ainsi que commence, dans un village au bord du désert, cette histoire où les passions semblent obéir à la chaleur, au vent, au chant des dunes. Chaque personnage y poursuit sa quête l'art rupestre venu de la nuit des temps, les statues d'ébène rapportées du Sud, chargées des mystères de l'Afrique. Les légendes et les recherches des préhistoriens s'affrontent et se rejoignent. Et Jeanne, qui ne rêve d'abord que d'échapper à cet univers qui l'oppresse, court la nuit, pieds nus dans le sable, pour rejoindre son amant. Mais l'homme dont la présence charnelle la bouleverse est, lui aussi, happé par les sortilèges du désert. Trouvera-t-elle enfin le chemin de sa liberté et de son espérance? Dans cette communauté perdue, mêlant Européens et Sahariens, chacun dévoile son secret. Les désirs, les peurs et les vengeances s'attisent et vont parfois jusqu'au meurtre. 
      
Sahara. Visions atomiques. Hawad. Paris-Méditérannée, 2003
Événements traumatiques, meurtrissures des âmes, blessures des corps, abcès purulents d'un mal aux multiples figures... Ce texte met en scène les cauchemars qui hantent l'esprit des Touaregs portant le fardeau de la mémoire. Juxtaposition de mémoires. Frénétique, halluciné, cathartique, délirant, le rythme de ces visions atomiques suit les ondulations de la transe jusqu'à la délivrance ; à l'expulsion des scories et à la brèche ouverte par le sens retrouvé de la douleur à partager avec l'autre, l'alter ego, le compagnon qui se reconnaît dans le regard rougi et les contours meurtris des êtres, qu'il croise en traçant son chemin dans le désert.

Biographie
Hawad, poète et peintre touareg, est originaire de l'Aïr dans le Sahara central. Il écrit en touareg (tamajaght) et utilise l'alphabet tifinagh. Ses ouvrages (poésie, nouvelles) ont été traduits dans diverses langues. Il accompagne ses textes d'encres originales, " furigraphie " prolongeant sa philosophie de l'espace et de " l'égarement ".
Les ailes repliées. Sidi Mohamed Djerbi. In Octavio, 2003. 
Sidi-Mohamed Djerbi décrit avec amour et passion la vie humble de ces hommes que le désert a happé. Leur courage tranquille face à l'adversité, contribue à souder l'un à l'autre ces êtres sacrifiés en qui l'auteur voit le meilleur de l'homme. A la violence du décor de vastes plaines et de "regs" s'oppose un idéal d'humanité et de fraternité. La simplicité du style accroît un réalisme où les nombreuses descriptions laissent discrètement transparaître la sensibilité de l'auteur d'une vérité poignante. 
      
Amours nomades. Isabelle Eberhardt. Losfeld (Joelle), 2003 (Arcanes)
Ecrites au début du vingtième siècle au cœur du Maghreb et nourries de l'intimité qu'Isabelle Eberhardt partage avec les gens du désert, ces vingt nouvelles décrivent le désespoir de la passion amoureuse devant les interdits du clan et la fragilité humaine. À travers ces amours mixtes " orient-occident " réprouvées par les deux cultures, précurseurs, fragiles et vouées au drame, quand elles ne sont pas transcendées par la foi, l'auteur, comme dans un miroir, est au plus près de lui-même. Ce récit est le fruit de sept années d'errance dans le désert, d'une jeune femme qui usa d'une double identité. Ainsi, quand elle meurt en 1904, à l'âge de vingt-sept ans, noyée dans la crue d'un oued, est inscrit sur sa tombe Isabelle Eberhardt, écrivain, Mahmoud Saadi, baroudeur mystique du Sahara. En proposant une nouvelle lecture de son œuvre les " Editions du Centenaire " veulent perpétuer son souvenir... 
    
La légende des amandiers en fleur. Patrick Lowie. Labor, 2003 (Thé Glacé)
Sur un coup de tête, un homme aux amours contrariées décide de quitter sa Lisbonne natale pour un voyage d'errance au Maroc pour se jeter délibérément dans le désert. Ce livre de Patrick Lowie accorde une large place aux rencontres, au hasard, à l'évocation des lieux, des gens et des atmosphères. Usant d'une écriture poétique, mais somme toute efficace, l'auteur décrit longuement chaque endroit visité. Nous suivons ainsi la quête et les états d'âmes d'un personnage qui cherche à faire taire son tourment intérieur. A chaque fois, je me fais la réflexion qu'il y a du Jean-Louis Murat chez Patrick Lowie. Si ce n'est que l'espoir est là. D'autres parlent aussi de Duras, d'Yves Navarre ou de Paulo Coelho... quoi qu'il en soit, Patrick Lowie a son propre style. Une cadence presque musicale parfois exacerbée. Les pauses sont là aussi. Des pauses pour écouter le silence du désert.
  
Sagesse du désert. Benoît Desombres / collectif. Calman Levy, 2003 

Le désert, c'est le lieu des contraires. Les quelque cent vingt-cinq textes de la littérature universelle ici rassemblés sont parmi les plus beaux témoignages de la fascination qu'exercent sur nous les espaces dits " vides " et " inhabités ", que ce soit en Afrique, au Proche-Orient, en Asie centrale ou aux Amériques. 

Présenté par Benoît Desombres, ce choix aussi riche que varié est non seulement une initiation à la séduction d'une " pureté absolument étrangère aux hommes " ; le lecteur y trouvera aussi matière à rêver et à penser le désert. 

  
Contes de sable et de pierres . France Renaud. Triptyque, Montréal, 2003
« Pendant trois ans les souvenirs sont venus me distraire. (...) Et puis un jour, lassés d'eux-mêmes, ils se sont tus. Ils ont fini par comprendre qui d'eux ou de moi était le maître. Après deux lunes de silence, il y eut un dernier soubresaut. Un dernier souvenir. (...) Il était là comme un coffre oublié. J'ai fermé le couvercle. Il n'est plus revenu. C'était le dernier. J'étais enfin libre. Je pouvais être heureux. » 
   
Djebel Amour. Roger Frison-Roche. J'ai lu, 2003 (J'ai lu roman)
Qui aurait pu croire qu'Aurélie, jeune fille d'origine modeste, fût promise à un tel destin ? Lorsqu'en 1870 elle rencontre Si Ahmed Tidjani, guide spirituel du Grand Sud algérien en exil forcé en France, elle fait le serment de conquérir son coeur et celui de ses fidèles. De retour en Algérie, l'épouse du cheikh force l'admiration grâce à son sens inné de la politique, que ne manque d'ailleurs pas d'encourager l'Etat colonial. Car depuis que la princesse des Sables a voué son âme au djebel Amour, le palais de Kourdane, siège du pouvoir tidjani, brille d'un nouvel éclat. 
      
Quinze jours au Sinaï. Alexandre Dumas. Editions du Jasmin, 2003. (Simoun)
Récit d'un voyage en Egypte en 1830 
Un apprentissage du désert par un voyageur dont le sens de l’observation est aiguisé par la rudesse des lieux. Les hyènes et les chacals sont à l’affût non seulement des dromadaires, mais aussi des hommes qui s’égarent ; la ligne suivie par la caravane est tracée avec des ossements. Malgré tout, jamais l’auteur ne se départit de son humour dont le chapitre " Les bains du Caire " nous donne toute la mesure.
Cette relation de voyage comporte, outre une vivante description de scènes de la vie quotidienne, un bref et instructif exposé de l’état politique de l’Égypte lors de l’expédition de Bonaparte, une superbe et haletante évocation de la bataille des Pyramides et du siège du Caire, ainsi qu’un long récit de la croisade de Saint Louis.
        
Au pays des sables. Isabelle Eberhardt. Losfeld (Joelle), 2002 (Arcanes)
Au pays des sables rassemble les nouvelles inspirées de son premier long séjour au Sahara, en 1902. Publiées peu après dans la presse algéroise et métropolitaine, elles révèlent la naissance d'un écrivain mais aussi le Souf, l'une des régions les plus secrètes du Sud algérien. 
    
Yasmina et autres nouvelles algériennes. Isabelle Eberhardt. Liana Levi, 2002 (Piccolo)
Dans l'Algérie sauvage et orgueilleuse, l'occupant français pose sa marque. Deux mondes opposés s'attirent et se rejettent... Ecrites entre 1900 et 1904, les nouvelles d'Isabelle Eberhardt sont une initiation passionnée au monde arabe et au désert. 
  
Chamelle. Marc Durin-Valois. Lattès, 2002

D'un côté, le désert qui avance. De l'autre, la guerre qui menace. Au village, le puits s'assèche, le bétail meurt. Il ne reste plus à Rahne qu'à partir à la tête de tous les siens, dont sa dernière-née, la petite Shasha. Avec, pour seule escorte, une chamelle. Et un seul but, trouver de l'eau. Mais chercher la bonne route ne revient-il pas toujours à se tromper ? 

Évocation épique de l'ailleurs et des damnés du monde, cette immense parabole sur l'errance célèbre par-dessus tout la puissance de l'amour d'un père pour sa fille. 

        
Cinq fragments du désert. Rachid Boudjedra. Editions de l'Aube, 2002 (Regards croisés)

" La nuit, il n'y a pas de désert. Tout est très noir. L'espace vite happé. Vite restitué. Le sable infiltré partout. Les plis des vêtements. Les narines. La gorge. La poitrine. Maintenant ce presque néant. " Jaune et blanche, vibrant de tous ses sens, une ode triomphante à la magie du désert. 

  
Un zèbre au Sahara. Chris Saunier. Edité par l'auteur, 2002
La traversée du Sahara en 1982... à bord d'une vieille Simca 1100 break.
Chris nous fait revivre son aventure telle qu'il l'a vécue. De surprises en surprises, il va continuer son périple, au jour le jour, sans savoir de quoi demain sera fait. Un voyage qui le conduira jusque dans le Tanezrouft.
http://perso.magic.fr/unzebreausahara/livre.htm 
   
L'oasis. Alain Blottière, Alain. Payot, 2002 (Petite bibliothèque voyageurs)

A six cents kilomètres à l'ouest du Nil, l'oasis de Siwa, où se rendit Alexandre le Grand pour consulter son célèbre oracle d'Ammon, est la plus belle et la plus secrète d'Egypte. Perdue dans un désert absolu, ayant vécu durant plusieurs millénaires selon ses propres lois, elle est le symbole de toutes les différences, de toutes les libertés menacées par la moderne uniformité du monde. Voici l'histoire de ses trésors et de ses mystères. 

  
Les esprits du désert. Renaud Joubert. Le Serpent à plume, 2001
Au sortir du désert du Dar Sour, une caravane de nomades, les Kouchkas, se rend dans la ville côtière de Mafen pour vendre des épices et du riz. En route, les nomades apprennent que la guerre fait rage et que la ville est assiégée par les troupes d'Irgan Saneb. La caravane trouve alors refuge dans la palmeraie du port de pêche de Sandr, en bordure de la mer. Isla, la belle nomade, lasse de l'âpreté du Dar Sour, trouve là le repos auquel elle aspirait et goûte à la vie sédentaire. Elle se détourne de son promis, le jeune chef nomade Fulvi et se laisse séduire par un pêcheur. Mais les esprits du désert veillent funestement... A la manière d'un conte oriental, Les Esprits du désert nous fait voyager en des temps et en des lieux immémoriaux, quand la force des légendes infléchissait le destin des hommes. 
      
Le sel du désert. Odette Du Puigaudeau. Phébus, 2001 (D'Ailleurs)

L'aventure des dernières caravanes de sel qui continueront de sillonner la partie la moins accessible du Sahara jusqu'au milieu de ce siècle. Chaque année l'Azalaï, qui regroupait plus d'un millier de chameaux, quittait la région de Tombouctou pour gagner, droit au nord, la dépression de Taoudeni, célèbre depuis l'Antiquité pour ses salines : soit deux mille kilomètres de trajet aller et retour, dans la, partie la plus déserte du Grand Désert. 

Un classique de la littérature du désert. 

      
Les rendez-vous d'Essendilène. Roger Frison-Roche. J'ai lu, 2001 (J'ai lu roman)
Je ne peux pas te renseigner sur la durée de mon voyage. Ténéré est très loin. Il me faudra faire attention pour ne pas avoir d'ennuis. Mais je suis décidée à tout. Je n'ai plus qu'une impatience : partir ; un désir : le revoir. Je vais chercher mon bonheur, je vais le gagner. C'est avec un courage extraordinaire que Nicole décide d'affronter le désert du Sahara. Quittant une vie parisienne confortable, elle part seule à bord d'une vieille Torpedo retrouver Roland, son fiancé, lieutenant en poste depuis deux ans à Hassi Ténéré. Envoûté par le désert, séduit par Tâllit, une jeune femme touareg, ce dernier a soudain cessé de lui écrire et semble vouloir l'oublier... Mais Nicole l'aime encore, et malgré les dangers qui la guettent, elle est prête à risquer sa vie pour le reconquérir. 
  
Carnets sahariens. L'appel du Hoggar et autres méharées. Roger Frison-Roche. Arthaud, 2001
La découverte du Sahara fut pour Roger Frison-Roche une révélation. Venu au Sahara comme guide de haute montagne, il en revint envoûté par la grandeur des paysages et la qualité de la solitude. Il effectue dix-sept voyages entre 1935 et 1960. Le caractère insolite de ses randonnées à dos de chameau lui donne l'idée de réunir le récit de ses méharées : le récit de la première ascension de la Garet el Djenoun (L'Appel du Hoggar), un voyage dans le Grand Erg occidental, la traversée du Messak Fezzanais et un raid cinématographique avec Georges Tairraz. 
  
Oasis interdites. Ella Maillart. Payot, 2001 (Petite bibliothèque voyageurs)
Dans ce merveilleux récit, la célèbre journaliste suisse raconte son voyage de 1935, de Beijing à Srinagar, en Asie centrale. Toutes les ethnies rencontrées et toutes les régions traversées y sont décrites dans une langue enchanteresse, très riche en figures évocatrices. Un témoignage impérissable sur des modes de vie singuliers et séculaires.
Claude Trudel (Formatic 2000)
   

Maxence au désert. Théodore Monod. Actes sud, 2001 (Babel) 

1923. jeune assistant au Muséum d'histoire naturelle en mission océanographique à Port-Etienne, Théodore Monod découvre le désert : il se joint à une caravane qui doit gagner Saint-Louis et entreprend sa première méharée - environ huit cents kilomètres à travers la Mauritanie occidentale. Composée dans l'éblouissement, cette œuvre de jeunesse célèbre avec lyrisme le charme de la caravane, la beauté fascinante des dunes, le lent balancement des dromadaires, les gestes immémoriaux de la préparation du thé... Passionné, fervent, ce chant du désert est en même temps un document exceptionnel, écrit par un homme au carrefour de son destin.  

  

La fuite au désert. Gérard M Princeau. Flammarion, 2001.(Fiction Francaise)

Au plus secret d'une piste attend l'oasis aux trois mille palmiers : ses parfums, ses voix, son ombre et son eau verte ; le vent du désert, qui ploie ce corps de palmes sous la houle d'un désir guerrier. C'est là qu'Eric Baldaquino échoue. Homme nu, malade, hanté par un amour... Il vit dans le secret d'une maison de chaux, près de son chien Proust, servi par deux enfants trouvés au bord d'une route et qu'il contraint jour et nuit. Il est cet homme en colère, qui blasphème et provoque, qui voudrait avant de mourir une réponse à ses questions. Ahmed et Zobéïde sont des enfants du désert, de l'errance sauvage, ils ne demandent rien, ils vont pourtant tout apprendre... acceptant comme une fatalité les pires débordements de cet étranger. Ils s'en remettent à leur dieu Taureau qu'ils vont guetter la nuit entre les palmes, et qui se montre au ciel comme une force souveraine. Saura-t-il les libérer du joug dont ils ne peuvent seuls se défaire ? 

  
Le Carrefour des trois couteaux. Pierre Mac Orlan. Gallimard, 2000 (Folio) 
Un soir de décembre 1837, dans le Sud algérien, au seuil d'une contrée dominée par la mystérieuse Rose des Sables . Un feu allumé par un voyageur en attire un autre, puis un autre. Avant de repartir dans la nuit, chacun de leur côté, les inconnus s'échangent des confidences. Tous trois suivent la trace d'une femme. Le premier pour la tuer, le second pour l'épouser, le troisième pour qu'elle lui rende son honneur. Ils se rencontreront une nouvelle fois mais dans la mort. Les cadavres de deux d'entre eux seront abandonnés aux charognards du désert. Seul le dernier aura droit à une tombe recouverte de pierres. Devinez lequel
     
Brèves de désert. Alain Sébe. Editions de la Boussole, 2000 (Afrique)
Ouvrage regroupant les écrits de plusieurs auteurs, voyageurs passionnés mais aussi ethnologues, archéologues, anthropologues, géographes et géologues, proposant aux lecteurs des anecdotes, des histoires vraies vécues, des légendes, des poèmes, des apports scientifiques. Réunion très intéressante de plumes variées et diverses facilitant l'approche du désert des déserts, le Sahara. 
     
Désirs de désert : Sahara, le grand révélateur. Alain Laurent. Autrement, 2000 (Monde)
Récits de voyage, tourbillons d'images, sirènes de l'aventure en charter : le désert étend son étrange pouvoir d'attraction. Mystérieuse séduction de ces terres parmi les plus inhospitalières de la planète... Fort de nombreuses désertions, Alain Laurent nous invite à quitter le bivouac de nos imagiers d'Epinal pour nous guider à travers ces régions dont émerge le Sahara, désert des déserts, territoire tutélaire de l'aride. On y découvre une vie méconnue, aussi précieuse que fragile. Une terre de violences aussi, qui n'échappe pas aux mutations et aux tumultes du monde. Entre facéties de la nature et art préhistorique, folies conquérantes et beauté lunaire, le Sahara agit sur l'homme comme un révélateur. De sa mesure et de sa démesure. Au gré de ses rencontres, l'auteur nous transporte d'un désert à l'autre, attesté par les cartes officielles ou les atlas intimes des voyageurs et des poètes. 
     

Pèlerin du désert. Théodore Monod. La Table ronde, 1999 (Les petits livres de la sagesse)

" J'ai eu la chance de rencontrer le désert, ce filtre, ce révélateur. Il m'a façonné, appris l'existence. Il est beau, ne ment pas, il est propre. C'est pourquoi il faut l'aborder avec respect. Il est le sel de la Terre et la démonstration de ce qu'ont pu être la naissance et la pureté de l'homme lorsque celui-ci fit ses premiers pas d'Homo erectus... " 

       
Les papillons du désert. Journal d'une quête. Souad Filal. Dangles, 1999 (Horizons spirituels)
Le récit de ce voyage initiatique est d'abord offrande et partage d'une expérience vivifiante, d'une parole d'espérance... Une parole éclairée par la lumière de l'amour, au parfum de quête de liberté intérieure, et aiguisée par le dénuement, la sobriété, la simplicité et le travail de décantation qui s'opère dans le désert. Une parole qui émerge de la solitude et qui appelle l'alliance, l'union. Une parole qui jaillit du silence intérieur pour libérer le passage à une authenticité qui se cherche, à une aspiration de cohérence qui se construit et à une conscience qui s'élargit dans l'unicité de l'être. 

Méharées. Théodore Monod. J'ai lu, 1998.

L'appel du désert est aussi exigeant que celui de la mer. Y céder implique enthousiasme mais aussi sagesse et courage. Tendu vers l'oasis ou tout simplement le puits, comme le marin vers le port, le méhariste s'est dépouillé du superflu que les " civilisés " croient indispensable et qui n'est que fardeau. Avec l'humilité de l'insecte qui rampe sur le squelette de la terre, elle aussi mise à nu, Théodore Monod chemine d'erg en reg, de falaises en plaines caillouteuses, recueillant patiemment pierres, flore et vestiges d'une vie préhistorique. Il avance, à dos de chameau ou à pied, des mois durant, dans une chaleur torride. Et lorsque le soleil s'est enfin couché, il se pelotonne dans un burnous pour noter sur ses carnets les découvertes de la journée. Silencieux, recueilli, émerveillé, il nous convie à cette fête austère dans un style où se mêlent poésie et humour. 

  

Le 18ème chameau. Jean-Yves Naccache. Alfil , 1998 (Romans)

Rachid a du mal à quitter son enfance. Il est dur de se rendre compte qu'en dépit de sa vigilance, les tapis volants n'existent pas. Il y a la rencontre avec Abraham, l'aveugle, qui le guide, pas à pas, vers les autres et vers la compréhension d'un monde a priori si hostile. Sans mièvrerie, avec une humanité infinie, il lui fait percevoir toute la cruauté du monde mais aussi toute sa beauté. Lui, l'aveugle, lui enseigne la clairvoyance. Une leçon de vie sans complaisance où le réalisme côtoie sans cesse la métaphore dans un langage d'une poésie tout orientale.   

 
Le désert. Pierre Loti. Christian Pirot Editeur, 1998 (Monts et merveilles)
Le Désert est le premier volet d'une trilogie dont les deux autres titres, La Galilée et Jérusalem, ont paru chez le même éditeur. Ce livre retrace le voyage effectué en 1894 par l'auteur à travers les solitudes du Sinaï. Intensité de la lumière, splendeur des paysages minéraux, somptuosité de l'écriture : certaines pages sont des véritables morceaux d'anthologie. Ce livre est accompagné du texte arabe du laissez-passer délivré à Pierre Loti par le Seïd Omar Es-Senoussi, de deux lettres adressées à Pierre Loti par le Consul de France à Alexandrie, de trois extraits du Journal intime de Pierre Loti de l'année 1894, et de l'itinéraire à travers le Sinaï tracé par la main de l'auteur. 
     
La nuit de la lézarde. Malika Mokeddem. Grasset, 1998 (Hors collection)
Dans un ksar du désert algérien - un hameau de pisé qui domine la grande plaine -, Nour fait l'apprentissage de la liberté. Une liberté de femme conquise à force d'entêtement à vivre, de refus de toute humiliation. Son prénom signifie lumière. 
Nour a décidé de rester dans ce ksar que les autres habitants ont déserté parce qu'il tombe en ruine, et parce que la source s'est tarie. Un homme aveugle est éperdument amoureux d'elle. Mais Nour ne veut pas voir en ses sentiments autre chose qu'une profonde amitié. L'amitié d'un homme est pour elle une conquête inespérée dans ce pays guetté par la violence... Le temps d'un marché où elle va vendre les légumes qu'elle cultive, elle prête l'oreille aux rumeurs de mort, à la dérision avec laquelle les villageois combattent l'épouvante. Puis elle tourne le dos au chaos du monde, regagne les lézardes de son ksar, et elle attend. 
Nour scrute l'immensité du désert, d'où reviendra peut-être, comme la douceur d'un monde, l'être cher l'homme aimé. 
   

Les hommes qui marchent. Malika Mokeddem. Grasset et Fasquelle, 1997. 

Derrière la dune, au-delà du Grand Erg occidental, c'est le désert, sa lumière aveuglante, sa chaleur et ses vents de sable, son ciel immense qu'ont oublié les citadins, les sédentaires. Mais aussi ceux qui ne marchent plus. Zohra, hier nomade, a dû arrêter cette marche éternelle qui était sa raison de vivre, le contraire d'une errance. Avec une partie de son clan, elle s'est installée là, au pied de la dune, à la frontière des deux mondes, où elle est devenue l'inoubliable conteuse des temps anciens, le pilier de la sagesse et des traditions bédouines. Les nombreux enfants qui l'entourent l'écoutent, fascinés, entretenir la magie de la route du sel et des longues caravanes qui sillonnent le Sahara - tandis que l'Algérie bascule dans la guerre contre les roumis. Sa petite-fille Leïla, l'une des premières jeunes filles de la tribu à maîtriser l'écriture, est aussi la plus rebelle à la condition de recluse qu'on veut lui réserver. Elle puisera dans ses racines nomades la force de s'opposer à son destin, au poids des coutumes d'un autre âge. A travers ce roman, véritable chant d'amour à la gloire des femmes du désert et des sables, c'est toute l'histoire récente d'une jeune nation qui se dessine. 

  

Le poète du désert. Massoudy, Hassan. Syros, 1997 (Pollen)

Je ne sais s'il y a dans toute l'histoire de la civilisation un tableau plus animé que celui de la vie arabe avant l'islamisme, telle qu'elle nous apparaît dans cette image admirable de Antara : liberté illimitée de l'individu, sentiment exalté de l'honneur, vie nomade et chevaleresque, fantaisie, gaieté, malice, poésie légère et indévote, raffinement d'amour... 

  

Un thé au Sahara. Paul Bowles. Gallimard, 1997 (L'Imaginaire)

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un couple d'artistes des Etats-Unis s'enfonce dans le sud saharien pour fuir la civilisation occidentale et tenter de se rééquilibrer, de se régénérer. Mais cette démarche, essentiellement morale, est minée par la présence d'un tiers envahissant (le rival) et trouve une issue tragique. L'excellente adaptation cinématographique de Bertolucci (1990) met l'accent sur le choc des cultures.

  
Petite anthologie. Le désert. Roselyne Chenu. Editions du Cerf, 1997
L'exploration du Sahara. Jean-Marc Durou. Actes sud, 1996 (Babel)
De l'Antiquité à l'époque contemporaine, des Romains aux voyageurs arabes puis européens, de Heinrich Barth à Mungo Park, Gordon Laing, René Caillié, Henri Duveyrier, Saint-Exupéry, Henri Lhote ou Théodore Monod, voici une histoire complète de l'exploration du Sahara. Un volume fondé sur une documentation considérable, et amplement illustré, pour les amateurs d'histoire et pour les passionnés du désert. 
Les trois verres de thé du cheikh Sidi Othman. Marc De Gouvenain Marc. Actes Sud, 1996 (Terres d'Aventures) 
Quinze nouvelles qui ont le désert comme toile de fond. Incertitude, cruauté et émerveillement. 
      
Femmes de sable et de myrrhe. Hanan El-Cheikh . Actes Sud
Nour et Tamar sont nées dans cette ville du désert brusquement livrée par la manne pétrolière à l'opulence et à la modernité : l'une semble condamnée par sa richesse et son oisiveté à jouer de son charme et de sa position sociale, l'autre livre une âpre lutte contre les préjugés de sa famille pour imposer ses choix de vie. Mais des " étrangères " se trouvent également confrontées aux réalités du désert : Soha, la Libanaise qui découvre avec une sorte de stupeur un univers si différent de son pays, et Susan, l'Américaine, qui déjoue son ennui de femme au foyer en exploitant la misère sexuelle de la société locale... Loin de l'imagerie orientaliste et du harem, Hanan el-Cheikh donne de ces quatre destins de femmes entrecroisés une image inattendue, souvent cruelle, qui confère à ce roman son pouvoir de fascination.
      

Timimoun. Rachid Boudjedra. Gallimard, 1995 (Folio)

" ... Je regrettai, pour la première fois, d'être passé à côté des femmes, de leur tendresse, de leur corps... A quarante ans, j'avais l'impression d'être passé à côté de l'essentiel. L'essentiel c'était Sarah, maintenant. " Pourquoi cet ancien pilote de chasse, alcoolique invétéré et chassé de l'armée, sillonne-t-il désormais le Sahara algérien au volant d'un vieux bus déglingué ? Comment le désert, où l'oasis de Timimoun est un îlot de paix dans une Algérie secouée par le terrorisme intégriste, peut-il éveiller la passion amoureuse chez un être qui s'y était jusqu'alors refusé ? 

 

Contes et légendes au Sahara. André Voisin. L'Harmattan, 1995 (La légende des mondes) 

 

 

Écrits sur le sable. Isabelle Eberhardt. Grasset, 1990 ( L'Autre Regard )

Depuis toujours, ces textes ont fait rêver. Au point d'être mis en scène par des épigones, interprétés, coupés, amendés, corrigés par des amoureux que certaines libertés de cet écrivain audacieux effrayaient. Voici, donc, l'oeuvre d'Isabelle Eberhardt rétablie dans sa forme originelle et ordonnée comme elle l'aurait souhaité.

        

Les marches de sable. Andrée Chedid. J'ai lu, 1990
Egypte, au IVe siècle. Pour fuir ce monde déchiré, pour échapper à leur passé - ou à leur destin -, trois femmes se réfugient, seules, dans le désert. Athanasia, la femme usée ; Marie, la courtisane ; Cyre, la fillette... Au sein de cette terre de soif et de poussière, trois générations se rencontrent, figures intemporelles de l'espérance humaine. Mais où mènent les marches de sable ? Vers le mirage ou l'oasis ?
  
L'esclave de Dieu. Roger Frison-Roche. J'ai lu Librio Martinguale, 1987 (J'ai lu)
Le 17 juin 1816, René Caillié s'embarque pour l'Afrique. Il a seize ans, et une seule ambition : être le premier à découvrir Tombouctou, la cité mystérieuse, au cœur de cette Terra Incognita dont aucun Blanc n'est revenu. Lui réussira, car il a compris que " le haillon du mendiant est moins voyant que la tunique du roi ". Pour traverser l'Afrique islamisée, le chapelet coranique est le meilleur des passeports. Désormais, René Caillié s'appelle Abdallahi, l'esclave de Dieu, et c'est en pèlerin qu'il entrera à Tombouctou. Puis miné par les fièvres, défiguré par le scorbut, il lui faudra ensuite franchir le désert pour rejoindre Tanger... Hallucinant et authentique périple, mais aussi quête mystique, un livre fort et riche. 
   
Désert. Jean-Marie-Gustave Le Clézio. Gallimard, 1985 (Folio)
La toute jeune Lalla a pour ancêtres les " hommes bleus ", guerriers du désert saharien. Elle vit dans un bidonville, mais ne peut les oublier. La puissance de la nature et des légendes, son amour pour le Hartani, un jeune berger muet, une évasion manquée vers " leur " désert, l'exil à Marseille, tout cela ne peut que durcir son âme lumineuse. Lalla a beau travailler dans un hôtel de passe, être enceinte, devenir une cover-girl célèbre, rien n'éteint sa foi religieuse et sa passion du désert.
    
Bivouacs sous la lune. La piste oubliée. Roger Frison-Roche. J'ai lu, 1980 (J'ai lu)
Le Sahara n'a pas encore livré tous ses secrets... Lignac, le jeune ethnologue, en est sûr. Il faut, pour les découvrir, s'enfoncer dans ce Ténéré inexploré. A Ouargla, l'équipe est prête, mais Lignac ignore tout des drames personnels de ses compagnons, de leurs missions "parallèles": le lieutenant Beaufort, chargé de capturer, mort ou vif, Akou, un assassin qui a fui vers le sud; Franchi, son second, part pour échapper à Tamara, la trop belle sorcière... Au delà de Tamanrasset, la tempête se lève, des frelons géants attaquent. Voici les terres d'In Azaoua, maléfiques, interdites, selon la légende. Alors le guide refuse d'avancer, des porteurs désertent... Un messager apprend au lieutenant que Tamara a rejoint Akou. Ils se cachent non loin du camp. Une même haine les anime... 
  
   

  

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